Edito - Janvier 2023
À vos marques...
Par Jacques DE PANISSE
Président, Gérant et Associé
L’inflation était au centre des préoccupations en 2022, en 2023 la récession prend le relais. Il faut désormais séparer la situation américaine, une fois de plus en avance dans le cycle, de la situation européenne, à la fois moins avancée et plus vulnérable.
Aux Etats-Unis, l’inflation régresse, les salaires semblent ne plus augmenter et l’activité vient d’enregistrer un fléchissement brutal. Les signes cumulés de ces statistiques récentes laissent anticiper une temporisation de la FED dans sa volonté de remonter les taux d’intérêt directeurs. Wall Street a réagi positivement. Néanmoins un tel emballement pourrait s’avérer un peu prématuré. Les températures exceptionnellement froides aux Etats- Unis en décembre peuvent avoir freiné la consommation et la vie économique en cette fin d’année.
De ce fait, la banque centrale souhaitera obtenir une confirmation d’un tel retournement. De plus, la FED ne souhaite pas seulement voir la progression de l’inflation mensuelle stagner ou ralentir à 0,2% par mois, elle souhaite que l’inflation retrouve le niveau de 2%. Cet objectif imposera de maintenir les taux directeurs en l’état, plusieurs mois, voire plusieurs trimestres, avant d’envisager de les réduire pour fournir à une économie anémiée le coup de fouet requis capable d’amorcer des perspectives de croissance.
Entre temps, il est difficile d’envisager l’ampleur et la durée du ralentissement qui se profile.