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Edito - Mars 2023

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Le Temps fera son œuvre

Par Jacques DE PANISSE

Président, Gérant et Associé

 

Depuis près d’un an les banques centrales relèvent les taux d’intérêt directeurs afin de ralentir l’activité économique, casser la hausse des prix et retrouver une inflation sous-jacente de 2%. Si la plupart des composantes liées au fret et à l’énergie enregistre une tendance baissière depuis l’été, les derniers chiffres parus semblent confirmer une activité encore robuste, un marché de l’emploi vigoureux et une inflation qui se raffermit. Même les anticipations d’inflation européennes se redressent depuis peu et viennent de franchir leur plus haut niveau depuis un an.

Devant de tels résultats, la FED comme la BCE se trouvent démunies. Le seul outil dont elles disposent semble inefficace. Pour sauvegarder leur réputation, elles pourraient accentuer la pression ou la prolonger trop longtemps, au risque de favoriser un ralentissement très marqué dont il sera difficile de tempérer les effets.

Edito - Février 2023

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Où va-t-on ?

Par Jacques DE PANISSE

Président, Gérant et Associé

 

L’interprétation des statistiques économiques récentes est très difficile. Des courants contraires s’expriment, avec des impacts et des calendriers différents. Ce manque de cohérence exclut l’émergence d’une tendance claire.

Les politiques budgétaires expansionnistes des Etats durant la crise du Covid sont venues soutenir les consommateurs et les entreprises. Les salariés ont constitué une épargne significative sur laquelle ils continuent de prélever pour assurer leur train de vie. Aux Etats-Unis, cette épargne supplémentaire aurait été consommée à 60% à ce jour.

Depuis le début de l’année, la poursuite des aides ciblées, pratiquées dans des proportions variables suivant les pays, permet d’alléger le poids des hausses des prix du pétrole, de l’électricité, de l’alimentaire … et d’éviter une baisse significative du pouvoir d’achat des consommateurs.

Edito - Janvier 2023

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À vos marques...

Par Jacques DE PANISSE

Président, Gérant et Associé

 

L’inflation était au centre des préoccupations en 2022, en 2023 la récession prend le relais. Il faut désormais séparer la situation américaine, une fois de plus en avance dans le cycle, de la situation européenne, à la fois moins avancée et plus vulnérable.
Aux Etats-Unis, l’inflation régresse, les salaires semblent ne plus augmenter et l’activité vient d’enregistrer un fléchissement brutal. Les signes cumulés de ces statistiques récentes laissent anticiper une temporisation de la FED dans sa volonté de remonter les taux d’intérêt directeurs. Wall Street a réagi positivement. Néanmoins un tel emballement pourrait s’avérer un peu prématuré. Les températures exceptionnellement froides aux Etats- Unis en décembre peuvent avoir freiné la consommation et la vie économique en cette fin d’année.

Edito - Décembre 2022

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Courtermisme !

Par Jacques DE PANISSE

Président, Gérant et Associé

 

Les marchés financiers européens se focalisent sur le ralentissement prévisible de l’inflation. Depuis cet été, on peut constater la baisse des cours du pétrole, du fret et de nombreuses matières premières comme le cuivre. De plus, des effets de base favorables vont venir réduire mécaniquement l’accroissement de l’inflation sur un an, dès mars 2023.
Depuis six semaines, un optimisme expansif porte les indices. Il repose sur la certitude que le pic d’inflation a déjà été franchi, au moins aux Etats-Unis, que la nature de l’inflation est essentiellement conjoncturelle, que nous nous orientons vers une normalisation progressive qui permettra de retrouver les niveaux pré-Covid, tant pour les tensions sur les prix que pour les taux d’intérêt. Les marchés veulent envisager un retour prochain à une situation normale.
Cet emballement nous semble prématuré et excessif.

Edito - Novembre 2022

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Sans complaisance.

Par Jacques DE PANISSE

Président, Gérant et Associé

 

Jerome Powell, président de la banque centrale américaine, la FED, s’est exprimé hier soir de façon claire. L’objectif de ramener l’inflation cible à 2% l’emporte sur les conséquences des moyens déployés pour y parvenir. Il n’envisage pas de pause dans le mouvement de hausse des taux d’intérêt. L’inflation est beaucoup trop vigoureuse pour envisager de freiner le rythme. Le moment viendra, mais à ce jour une telle initiative est prématurée.

La fermeté de la FED va conduire les taux directeurs au-delà des niveaux anticipés par les investisseurs. Jerome Powell l’a dit sans complaisance, le vrai risque est de ne pas remonter suffisamment les taux directeurs.

Edito - Octobre 2022

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Faut-il prendre le risque ?

Par Jacques DE PANISSE

Président, Gérant et Associé

 

Au cours du mois de septembre, les marchés financiers ont pris conscience de leur excès d’optimisme estival.
La baisse des cours du pétrole - peut-être seulement temporaire - n’empêche pas l’inflation de se diffuser dans un nombre grandissant de secteurs.
L’inflation cœur, qui exclut l’énergie et l’alimentation, continue de progresser et les anticipations d’inflation qui reflètent une perspective de long terme se dégradent lentement. Enfin, l’érosion persistante du pouvoir d’achat incite les salariés à réclamer des augmentations de salaire.
Les employeurs en acceptent le principe et engagent des négociations d’autant plus volontiers que les tensions sur le marché du travail laissent présager de difficultés inévitables en cas de recherche d’un nouveau salarié.

Edito - Septembre 2022

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L’Europe vulnérable

Par Jacques DE PANISSE

Président, Gérant et Associé

 

Les marchés financiers ont traversé l’été avec indolence, apaisés par les résultats des sociétés du deuxième trimestre, de bonne facture dans l’ensemble. Les perspectives annoncées par la plupart des dirigeants n’ont pas été aussi prudentes que la macro-économie pouvait le laisser supposer. Certains chefs d’entreprise ont même révisé à la hausse leurs anticipations sur le second semestre.

Ce trait favorable dans un contexte plutôt sombre fut un catalyseur propice, la réactivité des intervenants qui privilégient de plus en plus une approche technique pour saisir une opportunité de court-terme a fait le reste. Les indices d’actions se sont redressés de 10% à 15% en 6 à 8 semaines.

Edito - Juillet 2022

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Récession en vue

Par Jacques DE PANISSE

Président, Gérant et Associé

 

Le mois de juin a permis de mettre en évidence de nouvelles orientations qui modifient la vue d’ensemble.

La baisse de capitalisation des actions et des obligations américaines sur le premier semestre 2022 représente le triple de la correction subie lors de la crise de 2008. L’effondrement est général. Il n’est pas tant lié à l’ampleur de la baisse qu’au nombre de marchés atteints. L’ensemble de la palette financière est concerné, le monde des taux, toutes les actions, le non coté, les cryptomonnaies, l’immobilier, et plus récemment de nombreuses matières premières industrielles ; pas un compartiment ne semble avoir été à l’abri de la correction. Seuls les cours de l’énergie ont connu une forte hausse.

Edito - Juin 2022

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Incertitudes

Par Jacques DE PANISSE

Président, Gérant et Associé

 

L’inflation devrait commencer à dégrader les marges des sociétés. Les résultats du deuxième trimestre pourraient refléter les premiers dégâts. Le troisième trimestre devrait subir le plein impact de cette hausse des prix de l’énergie, des matières premières et aux Etats-Unis des salaires qui augmente inéluctablement le prix de revient des biens.

L’amélioration de la situation sanitaire en Chine devrait permettre de réduire progressivement les dysfonctionnements à l’origine de livraisons retardées ou annulées. Il est probable que les coûts de transport demeureront anormalement élevés encore plusieurs mois. En revanche le redémarrage de l’activité chinoise va entraîner une demande accrue dans de nombreux secteurs et favoriser le renchérissement des prix de nombreux matériaux de base et matières premières.

Edito - Mai 2022

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Turbulences

Par Jacques DE PANISSE

Président, Gérant et Associé

Au lendemain de l’invasion russe, la volonté farouche des occidentaux fut de tout mettre en œuvre pour cantonner le théâtre d’intervention à l’Ukraine.
Depuis, cette volonté de demeurer déconnecté du conflit a laissé la place à de multiples interventions.
Sanctions économiques répétées visant à affaiblir l’économie russe et à isoler ses dirigeants, mesures de soutien à l’Ukraine sur le plan humanitaire, financier, politique, militaire. La coalition occidentale resserre les rangs - la Suède et la Finlande seraient en passe de rejoindre l’OTAN - tandis que les Etats-Unis affichent ouvertement leur intention d’affaiblir durablement la puissance militaire russe en fournissant des armements lourds à l’Ukraine.

Edito - Avril 2022

JDPP 02 07 18 2 Recadre 4bb8b

Інфляція *

Par Jacques DE PANISSE

Président, Gérant et Associé

Quel que soit l’objectif poursuivi par le Kremlin, la maîtrise des littoraux ukrainiens sur la mer Noire et la mer d’Azov offrant un débouché vers la Méditerranée, la possession de gisements de gaz, de pétrole et de minerais principalement situés à l’Est et au Sud, la volonté de retrouver les limites de la Grande Russie face à une Europe occidentale considérée comme décadente, Vladimir Poutine n’est pas parvenu à soumettre la résistance ukrainienne. Or, en l’absence d’un vainqueur et d’un vaincu, il semble illusoire de parvenir à un accord de paix.

Edito - Mars 2022

JDPP 02 07 18 2 Recadre 4bb8b

Le Sursaut

Par Jacques DE PANISSE

Président, Gérant et Associé

En quelques heures l’Europe a pris conscience de la réalité, géopolitique et militaire. En quelques heures le pacifisme allemand qui tentait de déculpabiliser une nation du chapitre monstrueux de son histoire, et son corollaire, la naïveté écologiste à l’origine d’une politique énergétique tributaire de la Russie pour le gaz et le pétrole, en quelques heures, ces mentalités imprégnées par des décennies d’aveuglement idéologique, ont fait volteface.

Edito - Février 2022

JDPP 02 07 18 2 Recadre 4bb8b

2022, un millésime tannique

Par Jacques DE PANISSE

Président, Gérant et Associé

 

Un adage boursier prétend que le comportement des marchés financiers en janvier est un condensé de l’année qui s’annonce.

L’impulsion est venue du Nasdaq. En trois semaines l’indice américain a chuté de 16% avant de reprendre 9% en quelques séances. Fin janvier, 55% des valeurs du Nasdaq avaient baissé de plus de 50% par rapport à leur cours le plus haut atteint depuis un an. Précisons cependant que l’ensemble de ces valeurs ne représente que 8% de la capitalisation du Nasdaq.